Devant l’absence d’assouplissement du protocole sanitaire du Ministère des sports qui s’impose aux piscines, les élus du bureau communautaire ont pris la décision de ne pas ouvrir la piscine Aquasud cet été. Le protocole engendre de fortes contraintes sur le fonctionnement de la piscine en limitant drastiquement le nombre de baigneurs (24 par créneau de 2h). Le premier bilan dressé par les piscines qui ont rouvert est très moyen. Celles-ci peinent à trouver leur public. Le choix de laisser la piscine fermée est motivé principalement par un double motif : ne pas exposer davantage les usagers aux risques sanitaires ; éviter les pertes financières avec une ouverture en mode dégradé.
Un protocole très contraignant Le protocole sanitaire en vigueur rédigé par le ministère des sports impose à l’équipement communautaire d’accueillir au maximum 24 personnes par créneaux de 2h et uniquement sur réservation. Le nombre de vestiaires conditionne cette capacité. Les vestiaires collectifs sont interdits et Aquasud dispose de 24 cabines individuelles. En temps normal la piscine peut accueillir 300 personnes en fréquentation maximale instantanée. Durant ce créneau de 2h les baigneurs s’installent dans des vestiaires préalablement désinfectés, se changent, vont se baigner en respectant les distanciations sociales (5 baigneurs maximum sur deux lignes d’eau avant un roulement au niveau des bassins) durant 1h puis retournent aux vestiaires. Une fois les baigneurs partis, les vestiaires, les douches et toutes les surfaces de contact sont entièrement désinfectés pour accueillir d’autres baigneurs sur un autre créneau. Les équipes d’Aquasud sont en lien constant avec l’Agence Régionale de Santé (ARS). A ce jour, aucun assouplissement n’est envisagé. Une ouverture synonyme de surcoût financier Bien que l’objectif premier de l’équipement communautaire ne soit pas financier (les élus et techniciens s’attèlent néanmoins à limiter les pertes d’exploitation) mais de permettre à l’ensemble des bigoudens d’apprendre à nager dans des conditions optimales, ouvrir dans de telles conditions engendrerait des coûts non négligeables pour la CCPBS. Une réouverture entrainerait un surcoût cumulé sur juillet et août de 60 000 €. En revanche, les recettes seraient extrêmement limitées au regard du faible nombre de personnes que l’on peut accueillir simultanément et à l’impossibilité de mettre en place les cours et stages collectifs habituels très prisés l’été et qui représentent un entrée financière importante. De plus, le retour des piscines rouvertes n’est guère encourageant. Leur affluence n’excède pas 50% de la fréquentation maximale autorisée par le protocole sanitaire. Des activités nautiques à proximité Ouvrir dans ces conditions ne parait pas pertinent. La piscine est d’abord une activité de loisirs. Or dans ces conditions, la notion de loisir, de plaisir, la spontanéité, le côté ludique paraissent bien éloignés puisque seule l’activité de nage est possible. De plus, la proximité de la mer permet aux bigoudens et aux visiteurs de pouvoir gouter tout de même aux loisirs aquatiques. En période estivale, si la météo est favorable, les équipements comme Aquasud sont très peu fréquentés. Préparer la rentrée Les agents de la piscine ont été réaffectés à d’autres services comme la collecte des déchets, le portage de repas à domicile et l’entretien des locaux afin de renforcer les équipes et palier les départs en congés.L’équipe administrative en place prépare la rentrée de septembre en envisageant différents scénarii en fonction de protocoles plus ou moins drastiques.